Océans

18 mois d’emprisonnement requis contre les deux enquêteurs de Greenpeace qui avaient révélé un trafic de viande de baleine au Japon !

En 2008, Toru Suzuki et Junichi Sato, avaient révélé un scandale de corruption lié au détournement de viande de baleine au Japon. Ils sont aujourd’hui accusés de « vol » et « atteinte aux biens d’autrui ».

« Junichi et Toru ont agi pour le bien public, et toujours de façon non violente. Il est très inquiétant qu’une peine de prison puisse être requise à leur encontre, a dénoncé Kumi Naidoo, Directeur exécutif de Greenpeace International. D’après les spécialistes des droits de l’Homme, nous sommes face à une affaire politique – un exemple de plus venant illustrer la tendance de plus en plus forte des pouvoirs publics, dans le monde entier, à utiliser la loi pour museler une opposition qui dérange. »

Suite à des allégations de corruption, J. Sato et T. Suzuki ont enquêté sur un programme public de recherche consacré à la chasse baleinière. Ils ont alors intercepté une caisse de viande destinée au marché noir, s’en servant de preuve pour demander l’ouverture d’une enquête officielle. Les autorités ont rapidement décidé de clore leur enquête, tandis que J. Sato et T. Suzuki étaient arrêtés. Leur détention, leur interrogatoire et leur mise en accusation ont été condamnés par les organisations internationales des droits de l’Homme, les experts juridiques et des responsables politiques, notamment l’archevêque Desmond Tutu, lauréat du prix Nobel de la paix.

Ce réquisitoire arrive au moment où des négociations cruciales doivent débuter dans le cadre de la Commission baleinière internationale, qui se réunit à Agadir, au Maroc.
Depuis l’arrestation des deux hommes en juin 2008, plus de 500 000 messages ont été envoyés au gouvernement japonais par des citoyens inquiets du sort des « Tokyo 2 ».

Dans le monde entier Greenpeace soutient Junichi et Toru !

Le verdict définitif sera rendu le 6 septembre à 14 heures.

Plus d’informations sur le scandale du trafic de viande de baleines