Mardi 17 mai – 10:00
La matinée a été fructueuse : nous avons déjà pu récupérer trois nouveaux DCP.

L’<em>Esperanza</em> poursuit sa route. Nous sommes à environ 50 miles des côtes les plus proches. Et pour la première fois en quatre semaines, nous avons croisé des thoniers.

Océans

Expédition Thon 2016 : thoniers à l’horizon !

Mardi 17 mai – 10:00 La matinée a été fructueuse : nous avons déjà pu récupérer trois nouveaux DCP. L’Esperanza poursuit sa route. Nous sommes à environ 50 miles des côtes les plus proches. Et pour la première fois en quatre semaines, nous avons croisé des thoniers.

 

L’un d’entre eux est un navire support espagnol, dont le rôle est d’approvisionner les thoniers en fuel, en dispositifs de concentration de poissons (DCP) ou en balises pour DCP, mais aussi de déployer en masse ces DCP dans les zones de pêche. Repéré en fin de journée, nous l’avons poursuivi toute la nuit pour empêcher son équipage de déployer ne serait-ce qu’un seul DCP.

Le lendemain matin, nous avons découvert que l’équipage de l’Ortube Berria s’était empressé de dissimuler tout ce qui se trouvait sur le pont sous d’immenses bâches de plastique opaque… Nous étions si proches que nous pouvions voir l’équipage nous prendre en photo. Nous leur avons bien sur rendu la pareille dans le but de documenter nos recherches sur l’industrie du thon. Pas de chance pour l’Ortube Berria : le vent a soulevé une des bâches, ce qui nous a permis de confirmer la présence de DCP à bord.

(c) Will Rose / Greenpeace

La Sapmer, toujours dans les bons coups

L’autre navire est français et s’appelle le Morne Blanc. Il fait partie des deux derniers bateaux de la Sapmer et est flambant neuf. La Sapmer, le plus grand armateur français, fournit en thon les marques de Thai Union, notamment Petit Navire et John West (la marque sœur britannique de Petit Navire).

C’est avec quelques difficultés que nous sommes finalement parvenus à établir un contact radio avec le navire. Ils nous ont affirmé ne pêcher que sur bancs libres, sans DCP – ce qui est totalement improbable lorsque l’on connaît les problèmes financiers de la Sapmer et ses ambitions : pêcher toujours plus, avec moins de navires. S’inspirant du modèle espagnol, la Sapmer travaille avec des navires de soutien qui servent très majoritairement à déployer des DCP. Cette méthode permet aux navires de la Sapmer de maximiser leurs prises mais rend impossible toute sélectivité.

(c) Will Rose / Greenpeace

Petit Navire ne peut pas ignorer les méthodes de ses fournisseurs. La marque doit prendre ses responsabilités en s’engageant véritablement pour préserver la durabilité des écosystèmes marins.

Vous pouvez agir. Écrivez aux dirigeants de Petit Navire pour leur demander de se fournir en thon durable, pêché sans DCP.