Greenpeace a interrogé les dix premières marques de thon en boîte sur leur ch

Océans

Que cache votre boîte de thon ?

Greenpeace a interrogé les dix premières marques de thon en boîte sur leur chaîne d’approvisionnement afin d’en évaluer la durabilité. Ces marques représentent plus de 75% des parts de marché du secteur.

Un questionnaire détaillé leur a été envoyé. Il portait sur différents critères, notamment les espèces de thons pêchées, les techniques de pêche utilisées, les mesures prises pour éviter le recours à la pêche illégale, des critères sociaux…

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Le marché français du thon ? Pas très performant…

Seuls deux bons élèves se distinguent : Phare d’Eckmülh et Système U. Ces marques s’approvisionnement en majorité ou en totalité grâce à une méthode de pêche sélective, la canne ou la ligne de traîne, et utilisent des thons provenant de stocks qui sont en bon état, comme le thon listao.
Mais l’approvisionnement des plus grandes marques repose essentiellement sur une pratique de pêche destructrice, les dispositifs de concentration de poissons (DCP). Par ailleurs, le thon albacore de l’Atlantique, dont le stock est surexploité, est largement utilisé pour remplir les conserves vendues en France. Sur le marché français, l’offre de thon pêché à la canne, méthode de pêche reconnue comme la plus respectueuse des populations de thons, est extrêmement limitée. Contrairement au Royaume-Uni par exemple, il existe très peu de produits issus de pêcherie à la senne garantissant l’absence d’utilisation de DCP.

Nous pêchons trop… et mal

Le thon est un des poissons les plus consommés dans le monde. Pourtant, les espèces que nous retrouvons dans les boîtes de thon en France sont classées comme vulnérables ou quasi menacées par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. C’est le cas du thon albacore, dont les stocks ont diminué de 45% à 70% depuis le début de la pêche industrielle, et du thon germon.

L’utilisation des DCP associés à la senne contribue au déclin des stocks de thons et vident nos océans de ses ressources. Elle génère énormément de prises accessoires, dont des jeunes thons qui n’ont pas eu le temps de se reproduire, et des espèces qui ne sont pas recherchées et qui vont être rejetées à la mer mortes ou mourantes (requins, tortues, raies, par exemple)

VOUS avez le pouvoir de changer les choses !

Avec ce classement nous vous donnons la possibilité de faire un choix éclairé qui contribuera à rendre ce marché plus durable.
Greenpeace demande aux marques françaises d’arrêter de s’approvisionner en thon pêché avec des DCP. Nous ne demandons pas l’impossible. S’approvisionner en thon pêché durablement et respecter nos océans est à la portée de ces marques. Certaines entreprises de pêche, dont des entreprises françaises, pratiquent déjà la pêche à la senne sans DCP pour le thon albacore. C’est également le cas dans d’autres pays, comme au Royaume-Uni ou en Italie, où les marques John West et Mareblu se sont engagées à vendre 100% de thon pêché à la canne ou sans DCP d’ici 2016.