Océans

Tournée « Océans » de Greenpeace dans sept villes de France

Très répandu, le chalutage de grand fond est l’une des formes de pêches les plus destructrices en haute mer : en un seul passage, un chalut peut vider une zone entière de toute forme de vie. En 2006, les Nations Unies ont demandé aux états d’agir contre ce massacre, mais rien n’a été fait. Il n’est pas trop tard !

Du mercredi 30 septembre au mardi 13 octobre, la tournée européenne de sensibilisation et de pression de Greenpeace sur la grande distribution et les politiques fera escale en France dans 7 grandes villes avant de gagner l’Espagne et le Portugal.

Avec votre aide, cette tournée permettra de mettre fin à la passivité du gouvernement et à la complicité des grandes enseignes de distribution vis-à-vis des industriels de la pêche. Dans chaque ville, nous engagerons le dialogue avec des directeurs de supermarchés et leur demanderons d’arrêter la vente des poissons de grands fonds, et d’obtenir des engagements de leurs groupes.

Nous profiterons aussi de cette présence pour informer et sensibiliser sur les menaces qui pèsent sur ces poissons et leurs habitats. Vous pouvez nous rejoindre le soir à partir de 17 h et visiter notre exposition originale qui met en scène les habitats des grands fonds.

Paris, le 30 septembre et le 1er octobre : Place de la Bastille, 17h-20h30
Rennes, le 3 octobre : Place Hoche, 17h-22h
Nantes, le 4 octobre : Quai des Antilles, 17h-22h
Nantes, le 5 octobre : Parvis des Nefs, 17h-22h
Poitiers, le 7 octobre : Place Charles de Gaulle, 17h-22h
Bordeaux, le 9 octobre : Place de la Victoire, 17h-22h
Toulouse, les 10 et 11 octobre : Rue Alsace-Lorraine (de 17h à 22h le samedi 10, de 12h à 22h le dimanche 11)
Pau, le 12 et le 13 octobre : Place Clemenceau, 17h-22h

Venez nombreux nous retrouver chaque soir ! Vous pourrez également participer activement à notre combat en adressant directement ces demandes aux grands Groupes de distribution et aux responsables politiques. Ils doivent en effet rapidement prendre des décisions sans équivoque face au danger que représente la pêche profonde pour les écosystèmes fragiles. Dans ces écosystèmes, de nombreuses espèces ont une croissance lente, comme par exemple les coraux des eaux froides qui forment de splendides structures s’élevant jusqu’à 35 mètres de hauteur et vivant pendant des milliers d’années. Un poisson comme l’empereur peut lui vivre jusqu’à 150 ans, et n’atteint sa maturité reproductive qu’à partir de 20 ans.

L’Assemblée Générale des Nations Unies a approuvé en 2006 une résolution (61/105) qui appelle les Etats et les organisations régionales de gestion des pêches à agir immédiatement pour gérer durablement les stocks de poissons et protéger les écosystèmes marins vulnérables de haute mer des techniques de pêche destructrices, et à garantir à long terme la durabilité des stocks de poissons de grands fonds.

Plus de deux ans ont passé. Contrairement à leurs engagements, les pays concernés ont fait bien peu de choses pour appliquer convenablement les mesures prévues. Aucune vraie étude d’impact n’a été réalisée et aucune mesure significative n’a été entreprise pour éviter les impacts négatifs sur les écosystèmes vulnérables ou sur les espèces de grands fonds.

Les flottes industrielles continuent toujours à chaluter et à détruire notre héritage commun.

C’est pourquoi, Greenpeace demande aux Groupes de distribution alimentaire d’agir concrètement pour la protection des espèces marines et :
– De retirer de la vente les espèces de grands fonds ;
– D’interpeller le Gouvernement pour qu’il garantisse la mise en application totale et immédiate de la résolution 61/105 des Nations Unies ou qu’il se prononce pour l’arrêt complet de la pêche profonde.

Nos demandes s’adressent également aux décideurs politiques français, gouvernement et Président de la République, qui doivent :

– Soutenir l’adoption d’une résolution de suivi très forte lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies de novembre 2009, afin de garantir la pleine et immédiate application de la résolution 61/105. Cette résolution de suivi doit explicitement préciser que les pays et les gestionnaires des pêches qui ne prennent pas les mesures requises pour protéger les stocks profonds et les écosystèmes marins vulnérables doivent cesser toute pêche de grand fond en haute mer ;

– Se prononcer pour l’arrêt immédiat de la pêche profonde en haute mer si cette résolution de suivi forte n’est pas obtenue.

– Soutenir dans le cadre de la réforme de la Politique Commune des Pêches une reconversion rapide des pêcheries profondes opérant dans les eaux européennes vers des pêches durables.

Ces demandes sont dans la continuité de la demande globale de Greenpeace, qui fait campagne pour un réseau mondial de réserves marines entièrement protégées et couvrant 40% des océans. Ces réserves doivent être localisées en priorité en des endroits où la biodiversité est particulièrement fragile, comme par exemple les zones abritant des espèces et habitats vulnérables de grand fond.

Pour en savoir plus sur le chalutage de fond et visionnez les espèces en danger, cliquez ici