Aux petites lueurs du jour ce matin dans le port de Vigo en Espagne, des activis

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SOS Océans : la pêche profonde est une aberration !

Aux petites lueurs du jour ce matin dans le port de Vigo en Espagne, des activistes de Greenpeace ont peint sur la coque de chalutiers de pêche de fond un message : « Stop Subsidies » – « Stop aux subventions » .

Avec ce message, Greenpeace veut dénoncer le système absurde sur lequel repose la pêche de grand fond européenne: hautement destructrice pour les écosystèmes marins, cette pêche est maintenue à flots grâce aux subventions de l’UE… et donc grâce à l’aide bien involontaire des contribuables européens!

Le chalutage de fond en haute mer cause des dommages irréversibles : des écosystèmes ayant mis des années à se constituer sont détruits, épuisés…De nombreuses espèces, non visées sont décimées, capturées par le chalut, puis aussitôt rejetées à la mer, mortes ou mourantes.

Après avoir dénoncé les pratiques mafieuses de certains industriels espagnols, Greenpeace publie aujourd’hui en Europe son second rapport d’enquête : Immersion – Jusqu’au dernier poisson? Le modèle absurde du chalutage en eau profonde.

Dans ce deuxième volet de la série Immersion, Greenpeace met le doigt sur une autre aberration de la Politique Commune des Pêches. Ce rapport met en lumière un véritable scandale écologique : non seulement le chalutage profond est une méthode destructrice du point de vue environnemental mais en plus, des études sur le modèle économique des pêches de grands fonds montrent que les bénéfices générés par ces navires ne se montent qu’à 10% de la valeur des prises débarquées, et ceci en tenant compte les subventions qui leur sont versées.

En 25 ans, cette pêche dangereuse a donc reçu des subsides de l’UE, s’élevant à plusieurs millions d’euros (9,7 millions d’euros entre 1996 et 2008 pour la Scapêche, la flotte d’Intermarché, la plus importante du secteur).

Aberration environnementale, aberration économique … la pêche profonde européenne n’a plus de sens ! Et cette année est une chance unique de changer cette situation absurde : la PCP est réformée tous les 10 ans, ce processus a commencé mi 2011 pour aboutir fin 2013.
C’est donc l’occasion ou jamais de mener une réforme de fond, de faire prendre un tournant à la gestion des pêches en Europe. Il y a urgence, de simples mesures d’ajustements des règles ne suffiraient pas à éviter l’effondrement des ressources en poisson et la disparition de nombreuse pêcheries.

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