Vers 14h cet après midi, au sud des côtes maltaises, dans les eaux internation

Océans

Troisième tentative pour libérer les thons en Méditerranée

Vers 14h cet après midi, au sud des côtes maltaises, dans les eaux internationales, les militants de Greenpeace ont tenté une troisième action en Méditerranée, pour libérer les thons rouges captifs dans une cage de transport. Durant deux heures, les militants sur leurs zodiacs ont donc tenté d’ouvrir une cage. Mais à l’aide de plusieurs bateaux, le remorqueur de la cage a maintenu les zodiacs de Greenpeace à distance. La marine maltaise a aussi empêché l’accès à la cage en repoussant les militants à l’aide de canons à eau. Plutôt que de s’appliquer à protéger une espèce menacée, la marine maltaise a donc protégé des intérêts privés, afin de permettre l’engraissement puis l’abattage des thons.

Un business de l’engraissement
Si les opérations de captures sont maintenant illégales pour les navires battant pavillon européen, le transport pour l’engraissement des thons déjà capturés continue à bon train en Méditerranée. La pêche au thon rouge en Méditerranée est une véritable industrie, dont l’engraissement est une partie importante : entre juin et février, les thons sont gavés dans des fermes aquacoles, principalement autour de Malte, pour prendre du poids et donc de la valeur à l’export, à 80% vers le Japon. Retrouvez toutes les phases de l’industrie du thon sur https://www.greenpeace.fr/thon-rouge/industrie-du-thon

Interférer sur toutes les phases de la pêche : seule façon de sauvegarder l’espèce
Les lois et quotas existants ne permettent pas de sauvegarder le thon rouge, ils ne sont pas en rapport avec les réalités décrites par les scientifiques, qui parlent de -80% de thons en 2à ans, depuis le début de la pêche industrielle. Tout thon capturé, en plein période de reproduction dans les eaux de Méditerranée, alourdit encore la menace qui pèse sur l’espèce. Greenpeace estime donc qu’il est de son devoir d’interférer sur toute opération rencontrée, si l’on veut donner une dernière chance au thon rouge.

La solution: moratoire sur la pêche et réserves marines
Greenpeace demande un arrêt immédiat de la pêche à la senne, principale responsable des dégâts faits à l’espèce. L’Iccat, dont la prochaine réunion aura lieu à Paris en novembre, fixe les quotas pour l’année suivante. Plus globalement, Greenpeace demande la création de réserves marines, notamment sur la zone des Baléares où cette espèce se reproduit. Ainsi, le stock pourra se reconstituer et l’espèce pourra survivre.

Jonathan Parienté, journaliste au Monde.fr est en reportage à Malte, et à bord de l’Arctic Sunrise. C’est à suivre sur son blog.

Plus d’informations sur la campagne sur notre page dédiée : www.greenpeace.fr/thon-rouge