Réunie à Récife au Brésil, la commission internationale chargée de gérer l

Océans

Un nouvel échec pour la sauvegarde du thon rouge

Réunie à Récife au Brésil, la commission internationale chargée de gérer la pêche au thon rouge dans l’Atlantique et en Méditerranée (l’Iccat) a une fois de plus échoué à sauver le thon rouge d’une disparition programmée. La réunion s’est clôturée le 15 novembre sur une recommandation qui ne permettra pas le rétablissement du thon rouge. Comme d’habitude, l’ICCAT a été incapable d’agir et de dépasser les intérêts à court-terme de l’industrie.

En dépit de l’affirmation répétée de la nécessité d’adopter un plan de gestion pour le thon rouge qui permette la restauration du stock, les membres de l’Iccat ont adopté un quota total de 13 500 tonnes pour la saison de pêche 2010. Ce seuil est trop élevé. Seul un moratoire immédiat sur la pêche au thon rouge aurait permis de donner à cette espèce une chance de survie.

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L’Iccat ayant échoué à adopter un plan de gestion qui permette de sauver le thon rouge, l’interdiction du commerce international du thon rouge s’impose donc. Elle passe par un classement en annexe I de la Cites (la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction). L’inscription du thon rouge à l’annexe I de cette convention est le seul moyen d’éviter l’extinction du thon rouge. Elle doit se faire lors de la prochaine réunion de la Cites, en mars 2010, au Qatar.
L’Iccat n’a pas seulement été incapable de sauver le thon rouge. Elle a sacrifié des espèces menacées de requins, d’oiseaux et de tortues de mer. Elle a également renoncé à mener des actions à l’égard de parties contractantes (comme le Maroc, la Turquie ou l’Union européenne) qui continuent à pêcher avec des filets maillants dérivants, interdits par les Nations-unies il y a plus de vingt ans.

L’ampleur de la faillite de l’Iccat comme de la plupart des organisations régionales de pêche ne doit plus être ignorée. Elle reflète la nécessité d’un changement fondamental et radical dans la gestion et la gouvernance de la pêche et des activités en mer. Il est urgent de mettre en place une gouvernance internationale basée sur le principe de précaution, reposant sur une approche éco-systémique.

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