Pionniers du récif de l’Amazone
Les premiers à plonger sont John Hocevar, expert en biologie marine pour Greenpeace USA et pilote de sous-marin (oui, Greenpeace a d’incroyables talents) et Ronaldo Francini Filho, microbiologiste et professeur à l’Université fédérale de Rio de Janeiro.

John Hocevar et Ronaldo Francini Filho fins prêts pour la première plongée en sous-marins. © Marizilda Cruppe / Greenpeace
Après cette « check list », le pilote et le passager s’installent et les coupoles se referment. Le sous-marin peut enfin être mis à l’eau. C’est ici que commence la partie la plus périlleuse.
Le sous-marin pèse près de trois tonnes. C’est à l’aide d’une grue qu’il sera soulevé pour être mis à l’eau, pendant que des membres d’équipage essaient de le stabiliser depuis le pont afin qu’il ne se balance pas comme un pendule. Eric, le bosco (responsable des manœuvres de pont), est aux manettes de la grue et s’efforce de déposer le sous-marin dans l’eau le plus délicatement possible.

Opération délicate : mise à l’eau du sous-marin © Marizilda Cruppe/Greenpeace.

Texas se prépare pour aller décrocher le sous-marin de la grue. © Marizilda Cruppe/Greenpeace.
L’excitation est toujours aussi forte. Nous avons tou-te-s hâte de voir les images capturées par le sous-marin afin de percer un peu plus le mystère du récif de l’Amazone.
Le récif de l’Amazone tient ses promesses

Récif de l’Amazone
Cette expédition avec Greenpeace, est une opportunité unique pour moi, autant d’un point de vue personnel que professionnel – Ronaldo Francini Frilho
Les images ramenées par le sous-marin sont impressionnantes. On peut y voir des dizaines d’espèces différentes d’invertébrés et de poissons, mais aussi des crustacés et des rodolithes. Ronaldo Francini Filho a même identifié un poisson-papillon inconnu au bataillon jusque-là. On retrouve également du corail mou, du corail noir, des escargots de mer, plusieurs espèces d’éponges… Les éponges sont particulièrement importantes pour maintenir l’équilibre des écosystèmes marins. Si elles venaient à disparaître, le récif serait totalement dépourvu de nutriments et de nourriture pour les poissons. Par ailleurs, de nombreuses espèces d’éponges constituent un habitat pour différentes espèces de poissons et crustacés vivant dans ces profondeurs.
Voici quelques une des images que nous avons pu capturer pendant les plongées. La richesse de la biodiversité de ce biome unique ne laisse aucune place au doute : nous devons défendre cette région contre les projets d’exploration pétrolière de Total et BP. Soutenez-nous en signant la pétition.
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